de Kathinka Salzmann
GENEVE
L’Etincelle – Maison de Quartier de la Jonction
Du 8-12 janvier / 15-19 janvier 2013 à 20h30
MORGES
Théâtre Trois P’tits Tours – Morges
Du 23-27 janvier / 30 janvier-3 février 2013 mer.-ven. à 20h30 / sam. à 19h / dim. à 17h30
JEU
Nicole Brzak
Renaud Hirsch
Eléonore Junod
Virginie Kaiser
Daniel Kramer
Salvatore Mandra
Sylvie Mercier
Vanessa Merminod
MISE EN SCENE
Kathinka Salzmann
ASSISTANAT ET COMMUNICATION
Marie Fleury Wullschleger
REGIE ET VIDEO
Manuel Sigrist
GRAPHISME
Eléonore Junod et Yves Courvoisier
SYNOPSIS
Quels rapports entretenons-nous avec la folie ? Comment se tient-on face à l’Autre, quel qu’il soit ? Quels liens y a-t-il entre la psychose, la paranoïa, une salle de bal populaire, les hits de Frédéric François et la célèbre petite marchande de fleurs de la gare Cornavin ? Frottant notre quotidien aux planches du théâtre et allumant nos idées reçues, Digital Dahlia vise à questionner notre degré de conformité face aux contraintes et aux règles en vigueur dans la société contemporaine. Johnny le désaxé, le Professeur Bernheim et son assistante Snakkers, entre autres personnages qui composent cette fresque étrange et décalée, vous invitent à vous interroger à ce sujet avec eux.
Ce spectacle a pour ambition de traiter de la folie par le biais de différents modes artistiques et à travers l’évocation d’une personne réelle : Marie-Jeanne Comte. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, voilà bientôt un demi-siècle que Marie-Jeanne Comte vend des fleurs dans la ville de Genève, où elle est bien connue de tous. Elle a longtemps sillonné la cité de Calvin à bicyclette, entre les brasseries bordant l’Université et les restaurants cossus de la vieille ville, avant d’élire la gare Cornavin pour quartier général ces dernières années. Celle qui, un peu malgré elle, est devenue un véritable personnage au sein de la société genevoise suscite tour à tour curiosité, pitié, hostilité ou soupçons. Surnommée « Jeannette la marchande de roses », Marie-Jeanne crée la polémique tant au niveau public que privé : on la croit délaissée alors que ses enfants lui rendent visite plusieurs fois par semaine, elle semble misérable et sans ressources mais cache des billets de cent francs dans ses placards ; à la clinique où on l’a contrainte au repos, les effets personnels des autres résidents disparaissent ; alors que des badauds veulent l’aider à marcher et que des bigotes louent le Seigneur afin qu’elle soit sauvée, Marie-Jeanne amasse compulsivement des capsules de crème et des sachets de sucre dans sa cuisine. Est-elle folle ? Malade ? Ou encore simplement marginale ? Mais au fait, qu’est-ce que la folie ? Quels sont les discours qui investissent cette problématique dans notre société contemporaine ? Digital Dahlia vise à interroger le degré de conformité des individus aux contraintes et aux règles en vigueur dans la société. Le titre de la pièce évoque à la fois le nom de deux fleurs aux vertus ancestrales susceptibles d’être vendues par Marie-Jeanne Comte, et le traitement visuel moderne que nous voulons adopter pour traiter de la folie, à travers l’usage de la vidéo sur scène notamment.Nourri par les réflexions et les textes sur la folie et la déraison de Michel Foucault et d’Antonin Artaud, entre autres, Digital Dahlia est conçu comme une fresque révélatrice des différents points de vue sur la question de la folie, tout en fonctionnant comme un diaporama des états d’âme de Marie-Jeanne Comte et des gens qui l’entourent. Suivant ce fil rouge, les comédiens nous entraîneront dans une succession de tableaux, d’une étrange salle de bal à un cabinet de psychiatres old-fashion, en passant par un hall de gare froid et impersonnel…